Mieux vivre son role d'aidant au quotidien
Mieux vivre son rôle d'aidant au quotidien
Des dispositifs d’aides ou d’accompagnement spécifiques ont été mis en place pour permettre
aux aidants de gagner en sérénité. Le MAG recense les conseils et recommandations de nos pharmaciens.
1. FAITES LE POINT SUR L’AUTONOMIE DE VOTRE PROCHE
Connaître le degré de dépendance de votre proche est essentiel pour envisager les solutions et aménagements les plus adaptés. Ce degré, appelé GIR (Groupe Iso Ressources), est classé de 1 (dépendance totale) à 6 (autonomie). Son calcul est effectué par les équipes médico-sociales du département et le médecin traitant, lorsque vous demandez certaines aides comme l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).
8 CRITÈRES
Le calcul du GIR repose sur huit principaux critères définis par la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupe Iso Ressources) : la cohérence des propos, la capacité à s’orienter, à faire sa toilette, à s’habiller, à s’alimenter, l’élimination des urines et des selles, et la mobilité.
Ces données sont complétées avec d'autres critères : gestion, cuisine, ménage, transports, achats, suivi du traitement médical, activités temps libre. De nombreux simulateurs sont disponibles en ligne (capretraite. fr, santeenfrance.fr...).
LES AIDES FINANCIÈRES POUR LE PROCHE AIDÉ
L’État soutient les personnes en perte d’autonomie ou dépendantes.
• Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé : pour compenser les frais d’éducation ou de soins des enfants handicapés de moins de 20 ans.
Montant selon le niveau de handicap.
• Allocation aux Adultes Handicapés : pour toutes les personnes présentant une incapacité d’au moins 50% les empêchant durablement de travailler.
• Prestation de Compensation du Handicap : pour les dépenses liées au handicap grave des personnes âgées de moins de 60 ans (s’il s’agit d'une première demande).
• Allocation Personnalisée d’Autonomie : pour le maintien à domicile de tous les plus de 60 ans dont le GIR est compris entre 1 et 4.
Le montant dépend du degré de dépendance.
2. FAITES-VOUS AIDER !
ENTOUREZ-VOUS
Parlez de votre ressenti à votre entourage. Si vous êtes débordé, votre famille peut peut-être vous aider pour certaines tâches domestiques ou logistiques. Vos amis peuvent aussi être d’une bonne écoute. Et n’hésitez pas à évoquer la situation avec votre médecin.
ÉCHANGEZ AVEC D’AUTRES AIDANTS
De nombreuses personnes sont dans la même situation que vous. Cela peut faire du bien d’échanger sur les expériences de chacun. L’association française des aidants organise sur tout le territoire des « cafés des aidants », des lieux de rencontre pour que les aidants puissent échanger et s’informer avec à disposition un psychologue et un animateur. Retrouvez tous les lieux et dates sur > aidants.fr.
FORMEZ-VOUS
Des réseaux comme France Alzheimer, la Maison des Aidants ou le Centre d’Information et de Formation des Aidants proposent des formations courtes et pratiques sur les soins, l’aide à domicile, la gestion de la relation, les droits des aidants.... Contactez-les.
PRÉVENEZ VOTRE EMPLOYEUR
Si vous êtes salarié-e, parlez de la situation à votre employeur ou à votre service ressources humaines. Des solutions existent pour libérer du temps aux salariés aidants (voir ci-dessous). Vous gagnerez en sérénité, au travail comme dans votre vie personnelle.
DES CONGÉS SPÉCIAUX POUR LES AIDANTS
Si vous êtes salarié et que vous aidez un proche en perte d’autonomie ou dépendant, vous avez le droit à des congés.
• Le congé de soutien familial : trois mois renouvelables (dans la limite de 12 mois cumulés sur toute la carrière), non rémunéré.
• Le congé de solidarité familiale : en cas de pronostic vital engagé, trois mois renouvelables une fois, indemnisé sous conditions.
• Le congé de présence parentale : jusqu’à 310 jours (sur 3 ans), pour un enfant de moins de 20 ans dont l’état de santé nécessite une présence soutenue et des soins contraignants.
Pour plus de renseignements, contactez Allô Service Public au 3939.
3. MÉNAGEZ-VOUS
COLLABOREZ AVEC LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
Les professionnels de santé ont leur propre rôle à jouer : le médecin, l’infirmier, l’aidesoignant,
le pharmacien... À chacun ses compétences. Entretenez un lien avec eux. Ils sauront vous conseiller et aussi vous aider.
GARDEZ DU TEMPS POUR VOUS
Promenades, sorties, vacances ...
Vous ressourcer et vous occuper de votre bien-être aura en plus un impact positif sur la personne
aidée. Prenez du temps pour vous. Dans votre entourage, une personne de confiance peut peut-être ponctuellement vous remplacer ou prendre le relais.
ENVISAGEZ DES SOLUTIONS DE PLACEMENT
Parfois, l’entrée et l’installation en EHPAD ou maison de retraite sont la meilleure solution. Les professionnels de santé sauront vous accompagner dans cette décision. Ils sont à votre écoute, parlez-en !
4. ENTOUREZ-VOUS
Dans le domaine de la perte d’autonomie et de la dépendance, les interlocuteurs peuvent varier selon la situation de la personne, son âge, son lieu de vie et sa pathologie. Parlez-en à votre pharmacien qui saura vous orienter vers les structures qui proposent des aides spécifiques.
• Centre communal d’action sociale (CCAS) ou mairie : pour vous aider à constituer un dossier de demande d’aide sociale ou médicale ; obtenir les coordonnées des services d’aide à domicile les plus proches de la personne aidée.
• Centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) : pour s’informer sur les services aux personnes âgées et à leurs proches ; pour rencontrer une assistante sociale ou un-e psychologue afin de trouver des solutions concrètes au quotidien (aide à domicile, accueil temporaire, placement en maison de retraite… ). La mairie vous donnera l’adresse du CLIC le plus proche.
• Points Info Famille (PIF) : il en existe plusieurs dans chaque département. Ces lieux d’accueil et d’échanges peuvent vous orienter sur les questions liées au handicap et à la perte d’autonomie.
Trouvez votre PIF sur > solidarites-sante.gouv.fr
• Maison des Aidants : un lieu de ressources en ligne pour trouver des outils concrets, des guides et des formations sur le rôle d’aidant : > lamaisondesaidants.com.
• Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) : pour constituer un dossier de demande d’aide sociale : Prestation de Compensation du Handicap, Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé, Allocation aux Adultes Handicapés.
• Les caisses de retraite : pour bénéficier d’aides financières ou matérielles facilitant le maintien à domicile des personnes qui ne peuvent pas bénéficier de l’APA notamment (aide à domicile, installation de barres d’appui…).
Votre pharmacien vous conseille et vous accompagne dans vos démarches.
